Expérience de Perrine:
À l'origine, Néphélie, Émilien et moi nous étions associés pour filmer un film de danse avec des jeux de couleurs et d'ombres.
Après plusieurs réunions et des essais de séquence au Fresnoy, nous nous sommes rendus compte que notre projet était trop ambitieux. Nous avions imaginé un plan séquence, une danse entre la caméra et l'acteur ainsi que des plans vus du ciel.
Alors nous avons opté pour un court-métrage plus atypique et réalisable. En changeant le script, notre objectif était que le court-métrage puisse se lire en boucle sans vraiment de début ou de fin. Notre film est une boucle permanente.
Scène 1 : La première scène (ou plutôt la première scène filmée qui peut aussi être la dernière) débute par deux personnes qui plient un drap de couleur.
Scène 2 : Devant eux, quelqu'un regarde la scène, une main passe dans les cheveux de l'observateur.
Scène 3 : Quelqu'un lui murmure un secret à l'oreille de l'observateur.
Scène 4 : Celui-ci penche sa tête sur le côté qui se pose sur l'épaule d'un second individu.
Scène 5 : Plan sur le protagoniste qui pleure, il se sèche les larmes.
Scène 6 : nous comprenons qu'il coupe des oignons grâce au plan sur le couteau.
Pour tourner ce film, nous avions plus besoin d'acteurs que d'aide. En effet, comme pour certains de ses reportages, Émilien avait déjà utilisé de la pellicule et une caméra Antoon. Cela nous a permis de gagner du temps pour le passage dans le magasin, par exemple. Émilien a été très pédagogue car il m'a expliqué les erreurs qu'il avait fait sur ses autres films que nous avons donc pu éviter avec le nôtre.
Pour les acteurs, Néphélie et Émilien ont proposé à leur amis du Fresnoy ne participant pas à l'atelier de jouer avec nous. Ainsi, Ethann Néon, Coraline Zorea et Chayarat RITARAM sont venus tourner avec nous.
Au niveau de l'image, nous cherchions à exploiter le côté aléatoire du développement de la pellicule argentique. Pour cela, nous avons choisi des couleurs vives comme le bleu et le rouge pour les pulls car nous voulions jouer avec les effets du développement.
Théo est venu nous conseiller à plusieurs reprises pour les différents jeux de lumière. Son aide a été précieuse car nous avons appris à mettre des éléments clés en avant avec un système d'éclairage avant et arrière.
Anecdote : Sur le plateau de tournage, afin de réellement faire pleurer Chayarat, nous lui mettions directement sous les yeux du jus d'oignon. Avec tous ces oignons, nous étions presque tous au bord des larmes.