Bienvenue dans notre partie "Lexique"

Ici vous trouverez des explications à certains des termes techniques du cinema argentique.


Le "Tournée Montée

Il s'agit d'un moyen de tournage où l'on ne filme que les plans précis avant d'arrêter la caméra. Cela permet de ne filmer que l'essentiel et surtout de ne pas couper la pellicule pour un montage.


Ce que l'on appelle une caméra est un ensemble d'éléments qui se décomposent en plusieurs parties. Il y a :

  • l'objectif

  • la batterie

  • le magasin


La caméra et son trépied :

Le bol : Cet instrument se place au-dessus des branches, il contient un niveau qui permet de savoir si la caméra est droite ou non. Il est le socle où l'on peut viser la caméra.

Les branches : Ces branches sont extensives, elles permettent d'adapter la hauteur de la caméra.

Le triangle : Cet outil permet de maintenir les branches du trépied et qu'elles ne se ne se replient pas.

Le sabot : permet de maintenir la caméra sur le trépied. 

Le manche : Il permet de diriger la caméra. On va pouvoir "panoter" ou "tilter" grâce au manche de la caméra.

Le pas de vis: Il permet de positionner la caméra et de pouvoir la bouger d'avant en arrière


"Panoter" : tourner sur un axe horizontal.

"Tilter": tourner sur un axe vertical.


    Objectif et intérieur de caméra:

Tout d'abord, un objectif a pour mission principale de concentrer la lumière à l'aide de lentilles et de miroirs. La caméra est équipée d'un verre dépoli qui laisse passer la lumière. C'est un verre qui a subi un traitement qui l'a rendu translucide. L'aspect de ce verre permet de cacher la vue tout en laissant pénétrer la lumière.

Il existe plusieurs objectifs avec des caractéristiques différentes qui vont avoir une influence sur l'image finale. La première caractéristique à connaître est la distance focale que l'objectif couvre. La distance focale détermine l'angle de vision de l'objectif. La focale s'exprime en millimètre, cela varie de 18mm à 55mm. Plus la focale est courte (moins de zoom) plus le champ de vision (zone où l'image est nette) sera large, on peut l'assimiler alors à un objectif grand-angle. Plus la focale est grande (plus on zoom), plus la profondeur de champ est petite (l'image sera moins nette).


Le diaphragme:

Le diaphragme (aussi appelé le "diaph") d'une caméra est un mécanisme qui permet de laisser entrer plus ou moins de lumière dans l'objectif. La taille du trou que forme le "diaph" varie afin de laisser plus ou moins de lumière.

Celui-ci permet d'adapter la caméra à la lumière extérieure, cela influence l'exposition d'une photo. Le diaphragme est souvent comparé à l'iris de l'œil humain. En effet, son aspect circulaire et son fonctionnement ressemble beaucoup à celle-ci. Plus il y a de lumière, plus l'iris se rétrécit. On observe le même mouvement avec le diaph : le trou va se rétrécir pour limiter la quantité de lumière dans l'objectif.

L'ouverture du diaphragme se mesure en "nombre f".

  • plus le nombre f est grand, plus l'ouverture est petite

  • plus le nombre f est petit, plus l'ouverture est grande

Il faut retenir que f/2 représente une plus grande ouverture que f/22. Lorsque nous sommes en situation de faible luminosité, nous allons alors privilégier une ouverture en f/2.

Il est également un des facteurs qui fait varier la profondeur de champ. Plus le diaphragme est fermé, moins il y aura de lumière qui entre dans la caméra. Ainsi, la profondeur de champ sera plus grande et l'image sera nette. Pour mesurer le degré de netteté d'une image on parle de "piqué". Une image qui a un bon piqué est une image qui possède un champ de vision nette. Un diaphragme complètement ouvert ou fermé peut altérer et dégrader la netteté de l'image. Celles-ci ne seront pas floues mais elles n'auront pas le meilleur piqué de l'image.

Afin de savoir à quel nombre "f" placer le diaphragme, on utilise un outil qui s'appelle un "Flashmetre". Il permet de détecter la lumière et de mesurer son intensité.


Système de branchement:

La caméra AATON fonctionne sur batterie. La batterie peut alimenter la caméra, pour un tournage, jusqu'à 5 magasins en condition normale. Celle-ci se branche sur une prise XLR, très utilisée dans le domaine de la lumière et du son. La caméra ne possède pas de micro, et nous avons fait le choix de ne pas ajouter de son dans nos projets. Toutefois, il est possible de brancher un micro indépendamment de la caméra. 


Chargement du magasin:

Sur ce schéma on remarque le noyau, c'est autour de lui que la pellicule est entourée. Il y a également le compteur de film. Cela nous sert à voir et calculer combien de mètres de pellicule il reste à exposer.

Côté du chargement du magasin qui se fait à l'aveugle.

Il faudra faire attention lors du tournage, il faudra bien se rappeler de garder l'œil collé à l'œillère ou alors fermer l'œilleton. En effet, l'œilleton peut engendrer des fuites de lumières et altérer la caméra.

C'est aussi pourquoi il est important de charger les pellicules dans le noir pour que la lumière n'altère pas les pellicules. On peut pour cela s'entrainer d'abord les yeux fermé pour s'habitué aux mouvements à l'aveugles. Charger une pellicule est en réalité une sorte d'expérience sensorielle. Le fait de le faire à l'aveugle nous demande d'utiliser nos autres sens pour compenser ce déséquilibre, celui qu'on va mobiliser ici est le touché, il faudra vraiment être capable de sentir par le toucher les différentes parties du magasin et de la pellicule afin que celle-ci soit bien installée.



Installation d'une pellicule dans un magasin:

Le début se fait à l'aveugle soit dans une salle sans lumière, soit dans un "charging bag", cela dépend des conditions de tournages ou alors des préférences.

Certaines personnes préfèrent le changing bag car notre vue n'est pas occultée on voit l'extérieur sans voir ce qu'on fait avec nos mains dans le changing bag, la difficulté est donc de se couper du monde extérieur et de se concentrer uniquement sur ce qui se passe à l'intérieur du changing bag et charger la pellicule. Pour ceux qui préfère le faire dans une salle sans lumière, la difficulté ici est de se retrouver confronter à un environnement totalement noir ce qui est totalement dépaysant mais qui d'un coté nous pousse à une concentration maximale. Mais les étapes sont les mêmes.

Étape dans le noir (1er coté du magasin) : ouvrir le magasin du bon côté. De ce côté-là on retrouve deux rouleaux, un au centre et l'autre en haut à gauche et juste en dessous du deuxième rouleau, on a une fente. On retire la pellicule de sa boite émétique et du sac noir qui la protège et on l'installe sur le rouleau centrale de sorte à ce que les perforations soit vers le bas si elles sont que sur un seul coté de la pellicule et cela, on le sent au touché. On l'installe de sorte que la pellicule se déroule par l'extérieur en passant derrière le premier rouleau et on appuie le rouleau central pour la bloquer, on entend un "clic" qui nous prouve que la pellicule est bien installée. on la glisse à travers la fente pour qu'elle passe de l'autre côté. Il faut en glisser suffisamment pour pouvoir la récupérer de l'autre côté du magasin. Il ne faut surtout pas oublier de refermer le magasin pour ne pas l'exposer griller.

Étape à la lumière (2ème côté du magasin) : S'assurer une fois de plus que le côté qu'on vient d'installer est bien refermer et ouvrir le deuxième côté. Sur les magasins qu'on a utilisés il y avait un compteur de mètres pour la pellicule qui se trouve sur la face qu'on peut ouvrir au jour avant le tournage. De ce côté là, il y a plus de mécanique, on récupère le bout de pellicule qu'on y a inséré et on le fait passer à travers tous les petits rouleaux par l'intérieur,et on le sort sur le côté droit du magasin qui sera l'endroit où l'image est réfléchie sur la pellicule. On y laisse entre 13 et 15 perforations soit l'équivalent de l'index , le majeur de profil entre la pellicule et le magasin et de ce côté là les perforations sont normalement vers le haut. On rentre dans le magasin par une fente vers le bas, et on repasse à travers les rouleaux et bloque le mécanisme de sorte à ce que les griffes rentrent correctement dans les perforations. On passe la pellicule derrière un dernier rouleau et on enroule la pellicule sur un noyau qu'on aura préalablement installé sur le rouleau central en passant par le haut du noyau. C'est là que le film tourné va se loger. C'est difficile d'expliquer ce processus de manière claire mais c'est très facilement compréhensible de manière pratique, c'est un processus très intuitif.


La vitesse d'obturation

C'est la vitesse à laquelle l'obturateur de l'appareil photo se ferme. L'obturateur peut être assimilé à un rideau qui bloque l'accès de la lumière à la caméra. C'est donc la vitesse à laquelle on décide d'exposer la pellicule à la lumière. Une vitesse d'obturation lente permet une exposition lente. On privilégie une obturation rapide lorsque l'on veut éviter le flou de mouvement du sujet ou alors le flou dû à l'instabilité du réalisateur si la caméra filme à main levée et non pas sur un trépied.


Développement de la pellicule:

Afin de pouvoir faire apparaître les images sur la pellicule, nous devons utiliser plusieurs produits chimiques. Il faut suivre un protocole chronométré et assez précis. Pour cela, nous devons enrouler dans le noir la pellicule sur des spires qu'on a placé dans des cuves hermétiques pour le développement. C'est une boîte noire et ronde, qui ne laisse pas passer la lumière mais qui nous permet d'introduire des produits liquides chimiques. Le couvercle de la cuve nous permet de pouvoir insérer les produits mais aussi de pouvoir tourner comme une toupie la pellicule à l'intérieur. La pellicule va passer par plusieurs bains de produits chimiques (rien de bien dangereux, n'ayez crainte!) pendant un certain laps de temps. Et il faut bien respecter l'ordre de passages des produits pour obtenir le bon résultat.


1- La première étape est la préparation des bains de chimie adaptés au type de pellicule qu'on a ses chimie doivent être maintenues à 39°c 

2- La mise sous spire des films : cette étape consiste à enrouler dans un lieu sans lumière la pellicule exposée autour de la spire de la cuve et ensuite la refermer hermétiquement.Les perforations de la pellicule se retrouvent en dessous et il faut faire passer la pellicule entre les différentes lignes de la spires dans le sens des aiguilles d'une montre, de l'intérieur vers l'extérieur.

3- Le développement du ou des films : La chimie est une étape très minutieuse. Il faut respecter ce que l'on appelle une "recette". Cela se fait en plusieurs étapes ou on ajoute des chimies différentes à l'aide d'un entonnoir pour un certain temps donné pendant lequel on tourne la petite roue au centre de la cuve dans le sens indiqué sur la cuve lentement. Une fois le temps écoulé, on passe au produit suivant. Dans cet ordre :

  • Rinçage à l'eau tiède : 5 minutes

  • Premier révélateur : 6 minutes 15 secondes

  • Rinçage à l'eau : 2 minutes 30 secondes

  • 2ème révélateur : 6 minutes

  • Rinçage à l'eau : 2 minutes 30 secondes

  • Blanchiment (couramment "blix") : 6 minutes

  • Rinçage à l'eau : 4 minutes

  • Stabilisateur : 1 minute

4- Le séchage : c'est la dernière étape après toute la partie chimie, on peut enfin, exposé notre pellicule à la lumière. On l'étend sur des cordes si possibles pour laisser la pellicule sécher et après ça elle peut être embobinée et regardée.



Profondeur de champs: c'est la zone dans l'image où les éléments ne seront pas flou. Les objets à l'écran sont nets. Elle dépend de la distance des objets par rapport à l'objectif, du diaphragme et de la focale. 


Vitesse d'obturation: elle définit le temps d'exposition de votre capteur à la lumière. C'est le temps d'ouverture de l'obturateur. Cela influe sur la netteté de l'image en fonction de la vitesse de l'objet dans votre viseur. 


Le grain: ce sont les grains d'argents de la pellicule qu'on peut voir sur l'image une fois fini. 


Le piqué de l'image: on peut aussi l'appelé le "pouvoir révélateur", est une notion utilisé pour définir la qualité d'une image. 


Sur-exposition: lorsque le film reçoit trop de lumière. 


Sous-exposition: lorsque le film ne reçoit pas assez de lumière. 


Table de montage: c'est une machine pour permettre le montage de film en 16 mm ou 35 mm. Elle utilise un systeme de rouleaux et de loupe pour permettre de voir le film. 


Grattage pellicule: aussi connu comme "gravure sur pellicule", cela fait référence à une technique pour graver des images directement sur la pellicule à l'aide d'un objet pointu. 


Sur-impression: ou "exposition multiple", consiste à remettre plusieurs fois la pellicule dans la caméra lors des tournages, pour superposé les images.  

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