Expérience de Clara:

Je voulais faire un film d'horreur car c'est un style que j'apprécie et que j'avais toujours voulu essayer. J'ai donc commencé par écrire un scénario assez développé et "idéal" sur lequel nous pourrions nous baser avec mon binôme en fonction des éléments que nous aurons à disposition.

Celui-ci suit tout du long une jeune femme qui court de pièces en pièces et semble se cacher de quelque chose qui la suit. On peut voir la créature qui la suit à plusieurs moments mais avec le temps qui passe, on commence à se rendre compte que la fille ne le voit jamais vraiment. ATTENTION SPOILER: à la fin on se rend compte qu'elle jouait simplement à cache-cache avec une amie. Mais une fois parti, un élément semble indiquer que le monstre que nous voyions avant était bien réel mais que seul le spectateur avait conscience de sa présence. Tout le sens de mon scénario se base sur un élément final qui donne à comprendre complètement différemment l'histoire depuis le début. Ici, on se dit qu'elle fuit un monstre, puis on se dit que c'était juste son ami. Et la toute dernière scène montre que le personnage n'avait conscience que de son ami mais qu'il y a bien un monstre depuis le début. Seulement il n'est visible qu'au spectateur.

Une fois que nous nous sommes mis d'accord sur le script, nous avons fait le tour des locaux du Fresnoy pour voir comment nous allions tourner le film la semaine suivante. Nous voulions rester dans les locaux pour ne pas avoir à déplacer tout le matériel loin. Nous avons fait le tour des différentes parties avec le scénario pour voir comment chaque partie pourrait s'intégrer. Nous avons pris des photos des lieux que nous avons choisi pour tourner et nous avons filmé au téléphone chacune des scènes pour savoir exactement quoi faire le jour du tournage. Eslie nous a aidé pour cela en jouant l'actrice.

Cela était important surtout car nous avions énormément de petites scènes différentes. Et cela prend du temps pour l'installation de la caméra et des lumières. Point de difficultés en plus, nous voulions un film qui reste assez sombre pour garder l'ambiance horreur et mystère. De ce fait, en filmant, nous avons vu que nous étions souvent sous-exposés. Ce qui peut être mauvais pour un film car on voit moins bien mais nous espérons que cela n'aura pas trop d'impact sur le film.

Nous avons aussi choisi de tourner quelques scènes sur le lieu d'expositions des étudiants du Fresnoy pour intégrer leur univers. Cela devrait donner un côté artistique et fantastique intéressant.

Le jour du tournage, nous avons demandé l'aide de Lucas pour jouer le monstre avec un masque et je jouai la fille car je savais ce que nous voulions. Nous avons utilisé nos vidéos de références, ce qui a été très utile car nous avions beaucoup de choses à faire. Malgré tout nous avons fini le tournage à 19h passé.

Ce fut une expérience très intéressante. Une difficulté que j'ai rencontrée a été de jouer le rôle de mon personnage car j'aime écrire des scénarios mais je préfère diriger mes acteurs plutôt que de jouer à leur place. De ce fait, ce fut parfois difficile de jouer et de me mettre d'accord avec mon binôme qui avait sa propre idée de comment jouer une scène, et moi une autre. C'est très difficile de se laisser influencer par les autres quand on tourne un film basé sur une histoire que l'on a écrite soi-même. J'avais une image précise de ce que je voulais voir, mais il fallait s'adapter à la réalité et à nos ressources ainsi qu'aux avis de différentes personnes.

Pour cet atelier, je n'ai pas vraiment appris beaucoup de choses sur l'aspect technique du cinéma argentique, car je me suis surtout concentré sur l'aspect de directeur artistique et scénariste, puis acteur. J'ai compris les grands points mais je n'ai pas pris part aux détails, en dehors du développement des pellicules. Cela peut paraître dommage mais ça correspondait à ce que j'attendais de cette expérience. J'ai conscience de l'importance de la technicité de l'argentique mais ce n'est pas la partie que je préférais.

J'ai vraiment apprécié cette expérience avec cet atelier même si certaines parties étaient moins intéressantes pour moi. J'ai notamment eu du mal avec la réalisation du journal de bord qui demandait beaucoup de détails et de notions dont je ne me souvenais pas toujours. Mais avec mes camarades nous avons réussi à produire 73 pages de qualités pour ce rapport sur notre atelier. J'ai maintenant hâte de voir le résultat de mon film en janvier.